Le Passé est une terre étrangère

Gianrico Carofiglio

Rivages

  • Conseillé par
    17 mai 2010

    Bari en Italie, Giorgo agée de 22 ans est étudiant en fac de droits. Il est proche de passer sa thèse et il est promis à un bel venir professionnel. Un soir, il rencontre par Francesco, homme habitué aux tripots et au poker. Giorgo va jouer une première fois… mais il v a y prendre goût et plaisir. Francesco va lui apprendre à manipuler les cartes et à repérer de bon « pigeons ». Giorgo, la tête étourdie par cet argent facile, délaisse ses études et se laisse entraîner par Francesco sur des routes beaucoup plus tortueuses.

    J’ai trouvé ce livre inégal. La première partie ou Giorgo découvre le poker est à mon goût trop détailler sur les règles du jeu et ne montre pas assez l’exaltation que le jeu procure au joueur. Passé cette première partie, le livre prend une autre dimension. Enfin, les ressentis de Giorgio sont bien mis en exergue et ses doutes. Pourquoi ne pas faire une pause côté études et prendre du bon temps au jeu ? Fasciné par le poker et admiratif envers Francesco, le choix est fait. En même temps, on suit un policier qui enquête sur une série de viols. Il faut attendre la troisième partie pour faire le lien entre les viols et le reste de l’histoire. Là, Giorgio n’est plus que l’ombre de lui-même. Désorienté et devenu accro au jeu, les dernières barrières morales sont abaissées par Franceso. J’ai trouvé que l’enchaînement jeu, trafic… était un peut tiré par les cheveux.

    Mais, Giorgo va rejoindre le droit chemin, ouf ! Tout finit bien…

    Une belle écriture mais une lecture dont je ne garderais pas un souvenir mémorable…


  • Conseillé par
    30 avril 2010

    Un roman d'apprentissage...

    Mêlant habilement thriller et roman psychologique, Gianrico Carofiglio nous propose une histoire à mille lieues des aventures de Guido Guerrieri. Ou alors ce pourrait être l'histoire d'un de ses éventuels clients. Fasciné par la transgression, perdant peu à peu son libre-arbitre, Giorgio, en effet, est sur une pente descendante qui ne peut le mener qu'en enfer... On retrouve dans ce roman la plume fluide de Carofiglio et sa capacité à donner de l'épaisseur aux personnages sans sacrifier au dynamisme de l'histoire. Il aborde aussi avec beaucoup de finesse ce délicat passage où il faut faire le deuil de son enfance pour entrer de plein pied dans l'âge adulte...