La face cachée de Margo

John Green

Gallimard Jeunesse

  • Conseillé par (Libraire)
    16 avril 2016

    The girl next door

    Tout commence par une des scènes les plus jubilatoires qu'il vous sera jamais donné de lire : une expédition punitive. Quentin est obsédé depuis toujours par sa voisine, la belle Margo. Amis d'enfance, ils se sont peu à peu éloignés l'un de l'autre, jusqu'au soir où elle s'invite à la fenêtre du jeune homme pour lui proposer une balade pas tout à fait innocente. Et les voilà partis faire le tour de la ville pour venger Margo d'un parjure, et ce de la plus drôle des façons. Un vrai défouloir pour les deux personnages et pour le lecteur qui se retrouve embarqués avec eux : c'est comme si on y était ! Mais dès le lendemain, Margo disparaît. Quentin, qui pense avoir entr'aperçu cette face cachée promise par le titre du roman, décide de partir à sa recherche. Il entreprend alors un road trip qui penche parfois vers l'absurde, flanqué de ses deux meilleurs amis et d'une copine de la disparue.
    Margo est la figure mystérieuse de ce roman, la raison autour de laquelle tourne toute cette histoire. Rapidement présentée comme la Queen Bee de son lycée, un cliché mélangeant la popularité et la superficialité, Margo, en disparaissant, se révèle plus profondément aux autres, et les révèle peu à peu à eux-mêmes. C'est un personnage très intéressant, et complexe, quoiqu'un peu triste. On aurait presque aimé creuser un peu plus de son côté. Mais si elle avait réellement été l'héroïne de l'histoire, le roman aurait sûrement été beaucoup moins amusant, il faut l'avouer.
    Car oui, c'est vraiment un petit bijou d'humour. C'est une constante dans l’œuvre de John Green : ses histoires sont toujours marquées d'une touche de folie, même dans les moments les plus tragiques. Son style inimitable, piqué de délicieuses références (ne manquez surtout pas ses occurrences à propos des Feuilles d'Herbe de Walt Whitman), fait de ce roman un véritable page-turner, que vous ne pourrez plus lâcher une fois commencé.