- EAN13
- 9782021460346
- Éditeur
- Seuil
- Date de publication
- 10/2020
- Collection
- Cadre rouge
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
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-
Papier - Seuil 14,00
« Je m’appelle Gabriel, j’ai 22 ans. Je m’appelle Sébastien, j’ai 30 ans. Je
m’appelle Antoine, j’ai 27 ans. Je m’appelle Frédéric, j’ai 36 ans. Je
m’appelle Ayhan, j’ai 53 ans. C’était le samedi 24 novembre. C’était le 1er
décembre. C’était le 8 décembre. C’était à Bordeaux. C’était à Tours. C’était
place Pey-Berland. C’était place Jean-Jaurès. C’était sur le boulevard
Roosevelt dans le XVIe arrondissement. Ça s’est passé le 9 février devant
l’Assemblée nationale, à Paris. » Dans ce livre, pas une phrase n’est de
Sophie Divry. Toutes sont issues d’entretiens réalisés entre septembre 2019 et
février 2020 avec les cinq manifestants mutilés de la main lors du mouvement
des Gilets jaunes. Ils étaient tous droitiers, ils ont tous perdu la main
droite. Il travaillait à l’usine, il amarrait des bateaux, ils étaient
plombier, étudiant ou apprenti chaudronnier. Un samedi de manifestation, leur
main a été arrachée par une grenade bourrée de TNT, et leur vie n’a plus
jamais été la même. Chacun a raconté son histoire à l’autrice, qui en a fait
un choeur. Parce que c’est une seule et même histoire, celle de manifestants
démembrés alors qu’ils formaient un même corps.
*[5e]: Cinquième
m’appelle Antoine, j’ai 27 ans. Je m’appelle Frédéric, j’ai 36 ans. Je
m’appelle Ayhan, j’ai 53 ans. C’était le samedi 24 novembre. C’était le 1er
décembre. C’était le 8 décembre. C’était à Bordeaux. C’était à Tours. C’était
place Pey-Berland. C’était place Jean-Jaurès. C’était sur le boulevard
Roosevelt dans le XVIe arrondissement. Ça s’est passé le 9 février devant
l’Assemblée nationale, à Paris. » Dans ce livre, pas une phrase n’est de
Sophie Divry. Toutes sont issues d’entretiens réalisés entre septembre 2019 et
février 2020 avec les cinq manifestants mutilés de la main lors du mouvement
des Gilets jaunes. Ils étaient tous droitiers, ils ont tous perdu la main
droite. Il travaillait à l’usine, il amarrait des bateaux, ils étaient
plombier, étudiant ou apprenti chaudronnier. Un samedi de manifestation, leur
main a été arrachée par une grenade bourrée de TNT, et leur vie n’a plus
jamais été la même. Chacun a raconté son histoire à l’autrice, qui en a fait
un choeur. Parce que c’est une seule et même histoire, celle de manifestants
démembrés alors qu’ils formaient un même corps.
*[5e]: Cinquième
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