Les bateaux ivres
EAN13
9782709645782
ISBN
978-2-7096-4578-2
Éditeur
JC Lattès
Date de publication
Collection
Essais et documents
Nombre de pages
200
Dimensions
20,5 x 13 x 2,2 cm
Poids
335 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Trente-cinq ans que je cours le monde et ses tourments. La première fois que j'ai vu l'exode d'une population, c'était les boat-people qui fuyaient le régime d'Hanoï. Mais ces migrants étaient des réfugiés politiques et le monde les regardait d'un oeil bienveillant.
Avec le temps, l'opinion s'est lassée. J'ai suivi les barques qui affrontaient le détroit de Gibraltar, les pirogues de la mort pour les Canaries, les zodiacs de Turquie vers l'île grecque de Lesbos, le flot des épaves vers le canal de Sicile. Jusqu'à Lampedusa. J'ai suivi le sillage de ces bateaux ivres, sur terre et sur mer. Je voulais faire le récit de ces hommes et femmes qui ne voient qu'une seule issue : partir.
Nous, Européens, hésitons toujours entre compassion et répression. Pendant ce temps, ils partent. Avec la force des désespérés ou des conquérants. Et rien ne les arrêtera.
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Le , L'Autre Monde

Grand reporter, animateur de radio, journaliste, il est l’auteur d’une multitude de reportages à l’étranger, maintes fois primés(prix Albert Londres, prix Bayeux des Correspondants de guerre).

Voici le début de son ouvrage : « Je suis né dans une tombe. Pas un simple trou pioché dans la terre, mais une chambre rectangulaire toute blanche avec des murs passés à la chaux, un carrelage sanitaire où mon père était couché, nu, sur une dalle de marbre, enroulé dans un drap blanc. Il avait l’air détendu. Quand je l’ai embrassé, il avait la peau tiède et j’ai compris qu’il était mort. Abattu d’une balle de gros calibre dans le dos par les tueurs qui guettaient. Je ne le savais pas encore mais il me faudrait toute une vie d’adulte, un livre entier, pour trouver un sens à ce chaos primaire. Où que je sois, quoique je fasse, sur un ring de boxe, ou à pied sur la ligne verte de Beyrouth ou à Bagdad sur Euphrate, dans Jérusalem la maudite ou Sarajevo l’assiégée, dans les banlieues obscures de l’islam, au cœur d’une forêt d’Amazonie ou des charniers du Rwanda, je n’aurais pas d’autre choix que de chercher encore et encore à résoudre la même énigme de l’ombre. A oublier la nuit et à chercher la lumière. »

L'homme m'a bouleversé et fait rire lors de la présentation de "Oublier la nuit". Le texte m'a profondément touché par son humanité, un hommage appuyé à tous ceux qui luttent pour donner de la lumière dans ce monde. Jean-Paul Mari viendra nous parler de son choix du journalisme de terrain, et de ses nombreuses et exceptionnelles expériences. Je ne peux que vous inviter chaleureusement à rencontrer cette personnalité magnétique, drôle et avide de partage.

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