Librairie coiffard

Roman

Asya Djoulaït

Gallimard

16,50
Conseillé par (Libraire)
28 mai 2020

Conseillé par Stéphanie

"(...) Depuis sa naissance, Céleste était nimbée d'amour et de lumière. Elle avait pris forme dans la chaleur d'une mère que tout le quartier appelait la "femme-feu". Mais ce soir le baiser est vicié et les mots sont souillés. Quelques jours auparavant, Céleste avait posé la question qui l'avait arrachée à l'enfance (...)" Cette découverte qui l'arrache à l'enfance c'est le fait de découvrir que sa mère Oumou, une ivoirienne pétillante et courageuse, utilise et vend dans sa boutique du tchoko, un produit qui éclaircit la peau mais la brûle aussi. Céleste et Oumou sont au centre de ce premier roman qui vous entraîne immédiatement dans son sillage. Peut-être grâce au bouillonnement de ces XVIIème et XVIIIème arrondissement et à cette langue qui traverse le texte, mélange de français, d'ivoirien et de nouchi.
Céleste est brillante et travailleuse, faute d'être jolie. Sa réussite scolaire va l'amener à fréquenter une autre classe sociale et se poser des questions sur son identité.
Asya Djoulaït est vraiment talentueuse et ses personnages particulièrement attachants et intéressants. Une très belle découverte!

Olivier VAN BEEMEN

Rue de l'échiquier

10,00
Conseillé par (Libraire)
28 mai 2020

Conseillé par Quentin

"Heineken en Afrique" est le fruit d'une enquête choc de plus de 5 ans à travers 12 pays sur les pratiques de la multinationale néerlandaise créée en 1873.
Dès le début de son implantation en Afrique, la compagnie a racheté des brasseries les unes après les autres, tout en soutenant les pires travers des dictateurs africains. Soutien des génocidaires rwandais qui consommaient énormément de bières pour "oublier" ou pour "se donner du courage". Soutien au dictateur tunisien Ben Ali en échange d'argent. La compagnie a, pendant longtemps, fermé les yeux sur les viols répétitifs que ces hôtesses africaines ont dû subir. etc.

Avec une écriture simple mais incisive, Olivier Van Beeman nous plonge dans l'enfer de la bière en Afrique.

Prix Goncourt des lycéens 2018

Points

6,50
Conseillé par (Libraire)
28 mai 2020

conseillé par l'équipe

On oublie souvent que la première Guerre Mondiale a traîné de nombreux jeunes hommes africains hors de leurs villages natals pour les abandonner dans les tranchées exigües et boueuses des champs de batailles. Parmi ces hommes qui servaient sous le drapeau français, nombreux étaient ceux qu'on appelait les tirailleurs sénégalais. Féroces soldats, ceux-là étaient envoyés au front comme de la chair à canon. C'est l'histoire de deux d'entre eux, deux amis d'enfance : Alfa Ndiaye et Mademba Diop. Quand son "frère d'âme" tombe, Alfa devient fou et revit sans cesse la mort de son ami, au point de devenir une impitoyable machine de guerre. Entraîné par une langue presque scandée au son du tam-tam, le lecteur plonge dans la psyché de ce soldat traumatisé par la Grande Guerre. Un livre qui prend aux tripes.

Conseillé par (Libraire)
22 mai 2020

Conseillé par Stéphanie

Paru chez Stock sous le titre "Le cahier de recettes", le délicieux roman de Jacky Durand vient de paraître chez Folio sous ce nouveau titre "Les recettes de la vie". L'histoire de gens modestes, travailleurs, passionnés et solidaires. L'histoire d'un enfant dont la mère abandonne brutalement son foyer et qui est élevé au milieu des marmites et des fourneaux de son père Henri. Henri le généreux. Henri le taiseux. L'histoire aussi d'un père qui aimerait que son fils fasse des études, d'un fils qui entendant rissoler les pommes de terres dans le beurre depuis sa plus tendre enfance rêve de cuisine. L'histoire enfin d'un secret et d'un cahier de recettes. Un roman plein de bienveillance, d'humilité, de saveurs et d'odeurs !

Roman

Les Éditions Noir sur Blanc

14,00
Conseillé par (Libraire)
22 mai 2020

Conseillé par Célia

Dans ce joli roman, il y a deux choses : une voix de femme et une écriture.
Cette voix, c'est Louise. Quatrième enfant après trois garçons, Louise a grandi à la ferme, élevée par des parents tristes, accablés par leur pauvreté. Alors Louise va dire non. Refuser ce que que la société impose à son statut de fille dans les années 70 en France, refuser de rester enfermer dans sa classe sociale. Ce choix assumé aura pourtant un prix car la liberté entraîne la solitude dans son sillage.
Stéphanie Chaillou se distingue par son style singulier, ciselé et poétique qui apporte une densité supplémentaire, presque philosophique, au personnage de Louise.