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    13 décembre 2016

    L'une des forces du roman de Gaël Faye réside à mon avis dans sa façon d'évoquer son ancien pays, à coup de métaphores qui font très couleur locale comme lorsqu'il parle d'enfants "hauts comme trois mangues". C'est un texte qui se prête très bien à l'oral et honnêtement, je pense que je ne l'aurais pas fini si je l'avais lu et non écouté. Ce qui ne signifie pas que je ne l'ai pas aimé mais c'est le dernier quart qui a fait pencher la balance, celui qui commence avec le récit de la mère de Gaby revenue du Rwanda, son pays d'origine et qui montre d'un autre côté comment les enfants reproduisent la guerre des adultes. C'est le personnage de la mère que j'ai préféré et cette partie du livre est très forte. Parce que l'auteur lit bien, que ses phrases ont un côté exotique qui nous transportent en Afrique, j'ai pris du plaisir à écouter ce roman même si je ne l'ai pas trouvé palpitant ou aussi original que je m'y attendais.