Skoda, roman

Olivier Sillig

Buchet-Chastel

  • Conseillé par
    9 décembre 2011

    Une petite voix intérieur qui guide l'homme ; des paysannes au coeur bon et qui savent se défendre ; une nature présente mais impuissante.

    Mais aussi la barbarie de la guerre qui frappe sans distinction ; les vices humains jusqu'à la nausée.

    Un homme qui part, en marche vers une destination que lui-même ne connait pas ; une langue qui lui est presque étrangère ; une écriture qu'il ne reconnait pas. Un homme dans sa "petitesse", perdu, ne connaissant pas les codes.

    Tout ceci raconté dans une écriture très fluide et simple, qui prend le temps de se faire apprécier.

    Un petit roman par le nombre de pages, un concentré de vie (la moins jolie).

    Mais un espoir, toujours.

    http://motamots.canalblog.com/archives/2011/11/23/22777675.html


  • Conseillé par
    11 septembre 2011

    Après un raid aérien meurtrier, Stjepan repend conscience. Ses amis sont morts et le jeune homme découvre un nourrisson dans une voiture. La mère n’a pas survécu. Stjepan décide de le prendre avec lui et de s’en occuper.
    Le personnage s’appelle Stjepan, on apprend qu’il est âgé à peine d'une vingtaine d'anées. L’endroit, la région ou le pays ne sont pas nommés. Aucune importance ou tant mieux justement. Ainsi, l'auteur parvient à donner à ce roman une portée plus profonde. Alors que la guerre frappe, tue et ravage, Stjepan décide de s'occuper de ce bébé. Il le nomme Skoda comme la marque de voiture dans lequel il se trouvait. Sans avoir aucune expérience, il marche vers un pays qui ne peut être que meilleur. Sur sa route, quelques rencontres où la nature humaine se révèle généreuse ou répugnante. Stjepan se prend de tendresse pour Skoda, il apprend quelques rudiments de base et agit comme un père protecteur.
    Dans une écriture concise, l’auteur nous décrit la guerre, les sacrifices, la beauté et la fragilité de la vie. Oliver Sillig s’est débarrassé du superflu pour mieux atteindre le lecteur... Ca fait mal et la page suivante, on a le cœur tout chiffonné par les espoirs de Stjepan ou son regard sur Skoda.

    Une lecture en apnée totale, j'ai été ballotée par tout ce qui s'en dégage ! Et en une centaine de pages, je me suis prise une claque ! Admirable...
    Olivier Sillig ne se fait pas donneur de leçons. Non, il nous raconte une histoire qui a existé ou qui existe.