Ce que le nazisme a fait à la psychanalyse
EAN13
9782130803812
Éditeur
PUF
Date de publication
Collection
Petite bibliothèque de psychanalyse
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
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Ce que le nazisme a fait à la psychanalyse

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Est-il imaginable que la psychanalyse soit demeurée indemne du désastre
engendré par le nazisme ? Outre l’émigration d’Est en Ouest de ses foyers
vivants et la profonde modification du milieu d’origine de cette pensée et de
cette pratique, l’atteinte provoquée par l’implacable bouleversement du socle
culturel et langagier sur lequel reposait la théorie psychanalytique donne
lieu tout d’abord à l’émergence d’une lutte pied à pied contre les fondements
biologiques de l’identité et la « naturalité » de la race et du sol prôné par
le nazisme. Puis, cette lutte laisse la place à un mouvement qui associe
progressivement l’humanisation de la méthode, l’intersubjectivisme et la co-
narrativité. Prenant pour voie d’entrée l’« indicible trauma », la réflexion
analytique se penche dès lors majoritairement sur la pathologie des victimes.
L’apparition de l’Ego Psychology, le retour au modèle traumatique (validé par
la matérialité des faits historiques), l’omission du « délire de masse » tel
que Freud et les analystes de l’immédiat-après-guerre l’envisageaient : les
psychanalystes ont-ils pris la pleine mesure de la désorientation, clinique et
théorique, infligée à leur propre champ par le déchaînement nazi ?
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