L'éveil de l'intelligence
EAN13
9782234078772
Éditeur
Stock
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
S'identifier

L'éveil de l'intelligence

Stock

Indisponible

Autre version disponible

« Un monde où les idées n’existeraient pas serait un monde heureux car il ne
comporterait pas ces forces si puissamment conditionnantes qui contraignent
l’homme à des actions inappropriées, ces dogmes sacro-saints au nom desquels
les pires des crimes sont justifiés, les plus grandes folies méticuleusement
rationalisées. » Aldous Huxley, préface à La première et dernière liberté.

J. Krishnamurti n’a eu de cesse de réfléchir à la manière dont l’homme pouvait
accéder à la vérité de la vie en se libérant de ses entraves que sont les
idées préconçues, les traditions et les systèmes de pensée. Celui qui,
toujours, refusa d’être perçu comme un penseur, un gourou ou un philosophe ne
livre en aucun cas des solutions. Il ne prescrit pas de remèdes. La marche
vers la liberté et la découverte de soi doit aboutir par chacun, et en chacun.
Car, et c’est sans doute sa seule conviction énoncée comme telle : pour
comprendre le réel, encore faut-il prendre connaissance de soi. Et pour se
connaître soi-même, la première étape vers la libération consiste à s’échapper
du carcan du conditionnement. Fuir le sempiternel rôle d’imitateur que s’est
attribué l’homme et laisser jaillir l’état créatif. C’est cette libération de
l’esprit statique, du connu, qui permettra à tout homme d’accéder au rang
d’architecte d’une société nouvelle. Car le monde est fait par les hommes, et
le mal qu’il exhibe n’est que le fruit pourri de leurs propres souffrances.
L’éveil de l’intelligence s’impose sans conteste comme la somme des textes les
plus lus de l’oeuvre krishnamurtienne. On y pénètre comme à l’intérieur de ces
tentes où avaient pour habitude de se dérouler les causeries du « maître »,
dont une part importante est retranscrite dans cet ouvrage. Fidèle à sa «
méthode », le penseur exhorte son auditoire à tenter d’éveiller son esprit de
manière autonome, le soupçonnant parfois sans détour de sombrer dans le
prêt-à-penser, le cliché, et l’amenant, lentement, par le dialogue et à grand
renfort d’images, à voir et à comprendre en se dégageant du filtre de la
pensée. Qu’il faut distinguer de l’intelligence. Nous vivons dans des
concepts, des idées, c’est là le propre de la pensée. L’intelligence, au
contraire, recouvre un « état de non-savoir » ; d’inter et de legere, elle
invite à « lire entre les lignes ».
De la Suisse aux États-Unis, en passant par l’Inde et la Grande-Bretagne, ces
brillantes retranscriptions des conversations publiques de J. Krishnamurti
s’étalent entre la fin des années soixante et le début des années soixante-
dix. Anonymes, scientifiques et musiciens animent l’échange de leurs
expériences personnelles. La vie, la mort, la peur, la violence, la liberté et
bien d’autres notions viennent appuyer la tentative d’immobilisation de
l’esprit, de « mise en veille » pour appréhender notre intérêt dans le monde
et dans la vie et approcher L’éveil de l’intelligence.
S'identifier pour envoyer des commentaires.