- EAN13
- 9782246811619
- Éditeur
- Grasset
- Date de publication
- 12/11/2015
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Papier - Grasset 23,00
L’Action française est assurément, en France, le mouvement d’extrême droite le
plus influent du xxe siècle. Née en 1899 sous l’égide intellectuelle de
Maurice Barrès, elle tombe rapidement sous l’emprise du royaliste Charles
Maurras. Laurent Joly nous livre ici la première étude consacrée à cette
naissance, dans le contexte de l’affaire Dreyfus.
Fondateur de l’AF, Henri Vaugeois en appelle alors à une dictature militaire
ennemie de « l’humanitarisme » judéo-protestant. Maurras, pour sa part,
n’hésite pas à encenser l’action antisémite de Jules Guérin, escroc notoire.
Quant à Barrès, compromis dans la tentative de coup d’État de Déroulède en
février 1899, il reconsidère son nationalisme à la lueur du racisme
crépusculaire de Jules Soury. Tous se retrouvent autour de l’Action française,
qui s’institue « laboratoire de nationalisme » avant de se convertir à la «
monarchie de salut public » (1901). Le petit groupe fait ainsi le lien entre
l’extrême droite du xixe siècle, royaliste et cléricale, et celle du xxe
siècle, ultra-nationaliste, xénophobe et volontiers athée.
À partir d’archives privées et de multiples sources inédites, Laurent Joly
restitue, à l’échelle des individus, les conditions sociales et les logiques
cachées d’une conversion politique. Battant en brèche le récit héroïque des
débuts de l’« école » d’AF, l’enquête fourmille de révélations sur la
personnalité et les aspirations du duo Barrès-Maurras à l’aube du xxe siècle.
Elle apporte ainsi une contribution décisive à l’étude de la magistrature
intellectuelle et du charisme en politique.
plus influent du xxe siècle. Née en 1899 sous l’égide intellectuelle de
Maurice Barrès, elle tombe rapidement sous l’emprise du royaliste Charles
Maurras. Laurent Joly nous livre ici la première étude consacrée à cette
naissance, dans le contexte de l’affaire Dreyfus.
Fondateur de l’AF, Henri Vaugeois en appelle alors à une dictature militaire
ennemie de « l’humanitarisme » judéo-protestant. Maurras, pour sa part,
n’hésite pas à encenser l’action antisémite de Jules Guérin, escroc notoire.
Quant à Barrès, compromis dans la tentative de coup d’État de Déroulède en
février 1899, il reconsidère son nationalisme à la lueur du racisme
crépusculaire de Jules Soury. Tous se retrouvent autour de l’Action française,
qui s’institue « laboratoire de nationalisme » avant de se convertir à la «
monarchie de salut public » (1901). Le petit groupe fait ainsi le lien entre
l’extrême droite du xixe siècle, royaliste et cléricale, et celle du xxe
siècle, ultra-nationaliste, xénophobe et volontiers athée.
À partir d’archives privées et de multiples sources inédites, Laurent Joly
restitue, à l’échelle des individus, les conditions sociales et les logiques
cachées d’une conversion politique. Battant en brèche le récit héroïque des
débuts de l’« école » d’AF, l’enquête fourmille de révélations sur la
personnalité et les aspirations du duo Barrès-Maurras à l’aube du xxe siècle.
Elle apporte ainsi une contribution décisive à l’étude de la magistrature
intellectuelle et du charisme en politique.
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