- EAN13
- 9782348044151
- Éditeur
- La Découverte
- Date de publication
- 23/05/2019
- Collection
- Poches sciences
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Autre version disponible
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Papier - La Découverte 13,00
Par ces temps d'hégémonie des idées réactionnaires, on dresse parfois le
portrait-robot de l'intellectuel de gauche idéal, capable de nous aider à
penser et à résister. On le voudrait sérieux mais pas illisible. Pédagogue et
non démagogue. Il faudrait qu'il sache se faire entendre sans tomber dans
l'agitation médiatique. Qu'il porte une utopie mais tienne compte de la
réalité. Qu'il parle aux hommes politiques sans leur être inféodé. Qu'il
s'intéresse à nos vies quotidiennes autant qu'à l'avenir de la planète... En
somme, notre oiseau rare devrait être à la fois sage, savant et militant.
Impossible ? Et pourtant, il a existé. Il s'appelait André Gorz. Il a
travaillé vingt ans comme journaliste au " Nouvel observateur " en même temps
qu'il construisait son œuvre de philosophe. Toute sa vie, il a combattu le
capitalisme inégalitaire, pollueur et aliénant. Rigoureux (il était un grand
lecteur de Hegel, Marx et de l'école de Francfort) mais pas jargonnant, il
ancrait les enjeux de philosophie politique dans la réalité la plus prosaïque.
Auteur d'une vingtaine d'ouvrages, i la joui, dans les années 70, d'une
influence considérable chez ceux qui cherchaient à changer le monde. Il est
vrai que c'était un autre temps, où la gauche contestataire et la gauche
réformatrice savaient dialoguer, où les syndicats et partis trouvaient normal
de se référer à des textes théoriques, et où jamais l'on aurait imaginé qu'un
jour, un Premier ministre socialiste en vienne à rejeter " les explications
sociologiques ". Les penseurs complexes, alors, avaient leur place dans la vie
publique. En septembre 2017, on célébrera les dix ans de la mort d'André Gorz.
Avec un peu d'avance, Willy Gianinazzi lui consacre une biographie très
complète aux Éditions La Découverte, sous le titre " André Gorz, une vie ". La
lecture est saisissante, car elle permet d'embrasser d'un seul coup d'œil les
engagements d'un intellectuel d'une exceptionnelle acuité.
portrait-robot de l'intellectuel de gauche idéal, capable de nous aider à
penser et à résister. On le voudrait sérieux mais pas illisible. Pédagogue et
non démagogue. Il faudrait qu'il sache se faire entendre sans tomber dans
l'agitation médiatique. Qu'il porte une utopie mais tienne compte de la
réalité. Qu'il parle aux hommes politiques sans leur être inféodé. Qu'il
s'intéresse à nos vies quotidiennes autant qu'à l'avenir de la planète... En
somme, notre oiseau rare devrait être à la fois sage, savant et militant.
Impossible ? Et pourtant, il a existé. Il s'appelait André Gorz. Il a
travaillé vingt ans comme journaliste au " Nouvel observateur " en même temps
qu'il construisait son œuvre de philosophe. Toute sa vie, il a combattu le
capitalisme inégalitaire, pollueur et aliénant. Rigoureux (il était un grand
lecteur de Hegel, Marx et de l'école de Francfort) mais pas jargonnant, il
ancrait les enjeux de philosophie politique dans la réalité la plus prosaïque.
Auteur d'une vingtaine d'ouvrages, i la joui, dans les années 70, d'une
influence considérable chez ceux qui cherchaient à changer le monde. Il est
vrai que c'était un autre temps, où la gauche contestataire et la gauche
réformatrice savaient dialoguer, où les syndicats et partis trouvaient normal
de se référer à des textes théoriques, et où jamais l'on aurait imaginé qu'un
jour, un Premier ministre socialiste en vienne à rejeter " les explications
sociologiques ". Les penseurs complexes, alors, avaient leur place dans la vie
publique. En septembre 2017, on célébrera les dix ans de la mort d'André Gorz.
Avec un peu d'avance, Willy Gianinazzi lui consacre une biographie très
complète aux Éditions La Découverte, sous le titre " André Gorz, une vie ". La
lecture est saisissante, car elle permet d'embrasser d'un seul coup d'œil les
engagements d'un intellectuel d'une exceptionnelle acuité.
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