Yv

http://lyvres.over-blog.com/

Je lis, je lis, je lis, depuis longtemps. De tout, mais essentiellement des romans. Pas très original, mais peu de lectures "médiatiques". Mon vrai plaisir est de découvrir des auteurs et/ou des éditeurs peu connus et qui valent le coup.

Conseillé par
21 février 2017

Attention, éloignez les enfants de cette page érotique même si j'ai bien conscience que cette annonce liminaire peut avoir deux effets, un celui d'alerter les parents et deux celui contraire à ma demande de rapprocher les enfants -les grands- d'une page qui peut les émoustiller. Mais que nenni, chers amis adolescents qui venez ici, je ne mettrai pas d'autre photo que la couverture...

Cet avertissement énoncé, venons-en au contenu de cette bande dessinée, peu dialoguée aux grandes cases dessinées (3 ou 4 par page voire 5 dans le cas des dialogues). La place est donc belle pour les dessins et particulièrement ceux qui représentent Flavia chez elle seule ou avec Marco. Cette BD est érotique, certes, mais elle présente aussi le portrait d'une belle femme. Il est assez rare de montrer des quarantenaires, la littérature, le cinéma parlent souvent des trentenaires voire plus jeunes. Flavia est une femme ordinaire avec la petite particularité de son exhibition. À part cela, elle vit dans le même monde que nous avec ses difficultés et ses contraintes. Plus de boulot, plus d'argent, seule à 44 ans, pas facile de construire quelque chose. Néanmoins, elle ne s'avoue pas vaincue et ose. Ce n'est pas un essai sur la solitude en milieu urbain et sur la prolifération des sites pour adultes, juste l'histoire d'une femme qui ne se sent pas bien en groupe et qui se sent sécurisée chez elle, matée par des internautes.

Côté dessins, on est dans du réaliste, tant pour les traits que pour les couleurs. Un chat est un chat si je puis m'exprimer ainsi... Rien n'est caché même si l'on n’est pas dans du porno pur et dur -si je puis me permettre-, il faut savoir que l'œuvre est à réserver aux adultes.

Un clin d'œil coquin en ce jour de Saint-Valentin...

Conseillé par
21 février 2017

Miguelanxo Prado est un auteur de BD espagnol qui s'est plutôt illustré dans l'humour et la poésie (cf. Wikipédia). Il s'attaque à un genre très particulier, le polar social. Et il y excelle. Son ouvrage est très bon sur le scénario notamment, cette intrigue qui tient jusqu'au bout les flics et nous les lecteurs. On ne sait pas trop où il nous emmène, vers quel coupable. Lorsque la fin se dessine, si l'on n'est pas surpris parce que finalement c'est celle que l'on s'attendait un peu à lire et voir, eh bien, malgré tout, on se dit qu'il a mené fort brillamment son sujet et qu'il nous a baladés au long des presque cent pages.

On est en plein cœur de la crise, les gens perdent leur argent confié aux banques qui ont investi de manière légère et qui ne remboursent pas les pertes. Beaucoup de gens se retrouvent dans des situations difficiles, tendues et notamment des personnes âgées qui ont perdu l'argent de toute une vie et qui ne peuvent plus vivre décemment ni aider leurs enfants et petits-enfants eux-mêmes en difficulté à cause du chômage, des emplois précaires...


C'est la même histoire partout sur la planète, les riches sont de plus en plus riches, les pauvres s'appauvrissent et subissent la loi des quelques qui ont argent et pouvoir (cf. Trump et son gouvernement de milliardaires et millionnaires...). Miguelanxo Prado met tout cela en scène et c'est joliment fait. Dessin noir et blanc sur fond grisé centré sur les personnages, peu de décors extérieurs, mais lorsqu'ils sont présents, ils le sont d’une manière forte : traits droits des immeubles et des rues qui tranchent avec les courbes des humains. Dit comme cela, ça pourrait paraître sombre, mais ça ne l'est pas, le duo de flic fonctionne bien, plaisante et permet de comprendre l'escroquerie des banques. Les deux sont humains et n'entendent pas faire leur boulot salement, même s'ils sont là pour obéir aux ordres.

Une BD absolument formidable qui en plus de faire passer un bon moment, permet de se poser des questions, de réfléchir à la société que l'on veut. Et en cette année d'élections, il est indispensable de se poser la question et de la confronter aux programmes des différents candidats.

Conseillé par
11 février 2017

Niki de Saint Phalle (1930-2002), artiste reconnue pour ses superbes femmes voluptueuses et colorées, mais aussi pour ses œuvres à la carabine, fut aussi une petite fille abusée par son père. L'été de ses douze ans, dans une maison de vacances à quelques heures de New York. Ce livre est un cahier, celui dans lequel elle raconte sous forme de lettre à une certaine Laura, comment ce banquier digne et honorable la viola.

C’est un livre très court et d’un format bande dessinée (24x30), pages cartonnées, épaisses. Très aéré, l’écriture est enfantine et très franchement si comme moi, on n'a pas lu la quatrième de couverture et on ne sait pas de quoi il retourne, on se demande l’intérêt d’un tel ouvrage jusqu’à ces mots dès la cinquième page : "Ce même été, mon père –il avait 35 ans, glissa sa main dans ma culotte comme ces hommes infâmes dans les cinémas qui guettent les petites filles." Et puis, il n’en restera pas là. Cet été fut un calvaire pour Niki. Mais la suite ne fut pas plus facile. Dans ce monde il ne faut rien dire, son père est respectable et respecté. Même des années plus tard, "Les psychiatres ainsi, puisqu’ils ne reconnaissaient pas le crime dont j’avais été victime, prenaient inconsciemment le parti de mon père. Selon eux, aucun homme ne pouvait être blâmé de ne pas avoir pu résister à la séduction perverse d’une petite fille."

Et alors, l’on se dit que non seulement, contrairement aux premières impressions avant lecture, ce livre est nécessaire et utile, mais qu’en plus cette forme particulière, la reproduction d’une écriture enfantine, les lettres dessinées en forme de serpents, la brièveté du texte, tout cela donc en fait sa force. Tout cela renforce l’innocence de cette petite fille abusée et ses difficultés à en parler à des gens qui la comprennent et la conseillent et la soignent.

Voilà, comme quoi, une impression mitigée peut être totalement retournée par un livre, tant par sa forme –regardez cette belle couverture symbolique- que par le contenu, profondément émouvant, glaçant et révoltant.

Très belle réédition des éditions de la différence.

une biographie de Caroline N. Spacek

Le Rouergue

18,80
Conseillé par
11 février 2017

Rien à dire sur le style de Julia Kerninon, c'est bien écrit, vif, fluide, moderne et classique à la fois. Tout va bien de ce côté-ci. Ce qui coince, c'est que je ne réussis pas à m'intéresser à ses personnages et à Caroline N. Spacek en particulier. Je ne trouve pas intéressant son parcours qui l'a menée jusqu'à l'écriture ni la suite dans laquelle elle écrit jusqu'à occulter totalement sa vie et celle de ceux qui l'entourent. Je trouve l'ensemble froid et fade, mais je redis bien que ce n'est que mon impression, puisque ce livre fut couronné de succès et notamment de prix littéraires. En fait, je m'ennuie, c'est peut-être le découpage voire la mise en pages -les dialogues insérés dans le texte, juste en italique-, je cherche, je cherche... Me reste une sensation, une impression d'un livre qui ne me touche pas et ne restera donc pas dans ma mémoire.

Bon voilà, j'ai voulu essayer deux auteures que je ne connaissais que de nom, manifestement, mon essai n'est pas transformé, mais pas grave, je retenterai.

Conseillé par
11 février 2017

A peine commencé ce roman, je suis perdu et plus j'avance plus je recule comme disait l'autre... Je n'y comprends rien et suis même obligé d'aller voir sur le site de l'éditeur un résumé, un indice qui m'aiguillera me permettra de me raccrocher à cette histoire à laquelle je n'entrave que dalle. Eh bien, même avec un résumé très détaillé, je n'y parviens pas. Déjà, être obligé d'aller voir de quoi il retourne sur d'autres supports ne me plaît pas, il est vrai que je ne lis quasiment jamais les quatrièmes de couvertures -celle-ci est vierge- et que je choisis mes lectures au titre, au nom de l'auteur et/ou de l'éditeur, et que parfois il faut un temps d'adaptation pour bien comprendre dans quelle histoire je suis, mais là, je suis totalement dans le flou.

Je voulais lire Emmanuelle Pagano dont j'ai entendu parler pas mal, bon, tant pis...