La Propagandiste

Cécile Desprairies

Seuil

  • Conseillé par (Libraire)
    18 septembre 2023

    Ma mère, collabo zélée

    Tout le monde n'a pas eu la malchance d'avoir des parents collaborationnistes. Cécile Desprairies, si. Dans un texte hybride, elle fait le récit directement tiré de son histoire familiale; de sa mère et de ses proches, tous collaborateurs et pro-nazis à des degrés divers, jusque longtemps après la guerre. Un sujet pour le moins peu banal et intéressant.


  • Conseillé par (Libraire)
    12 septembre 2023

    Un texte excellent

    L’autrice, historienne de la collaboration, a l’audace d’évoquer les siens et de solder les comptes de l’héritage familial.
    Portrait d’une mère en cheffe de meute pro-nazie antisémite et qui le fut jusqu’à son dernier souffle, portrait de la femme d’un seul homme, "La propagandiste" est un texte excellent !


  • Conseillé par (Libraire)
    7 septembre 2023

    Une enquête au sein d'une famille nazie

    La seconde guerre mondiale est l'objet de montagnes d'écrits, Cécile Desprairies est d'autant plus au courant qu'elle est historienne spécialisée dans la période de l'occupation.

    Sauf qu'elle s'attaque à un sujet pas facile, celui de sa famille. Une famille convaincue de la première heure, ayant clairement et activement collaboré avec le pouvoir nazi durant la seconde guerre mondiale. Une famille qui a refusé en privé de renoncer à ses convictions, repliée dans une petite micro-société secrète.

    Comment grandir dans cette gynécée encombrante ? Comment se rend-on compte et que l'on prend la dimension de ce qui n'est dit qu'à demi-mots ? Un récit passionnant sur un sujet encore mal étudié.

    Ronan


  • Conseillé par (Libraire)
    31 août 2023

    Dans un style direct et épuré, la narratrice dresse le portrait implacable de sa mère, acquise à la cause nazie. Il s'agit d'une enquête fouillée qui finit par déborder et compromettre toute la famille. Le plus saisissant dans ce témoignage est bien l'incroyable parcours de chacun d'eux, jamais repentis, qui assumèrent leur art de la compromission et pratiquèrent dans une sorte d’hystérie celui de la dissimulation et de l'opportunisme une fois même la guerre terminée. Cécile Desprairies nous expose sans distance à la vérité nue : ce texte fort, dérangeant dessille un peu plus encore sur les troublantes affections de la collaboration.


  • Conseillé par (Libraire)
    29 août 2023

    Premier roman où l'auteure raconte l'histoire de sa famille et notamment de sa mère Lucie : antisémite et collabo de la première heure.
    L'auteure n'est pas dans le jugement mais dans les faits. Un livre à la fois dérangeant et intéressant sur une période sombre et un passé lourd à porter !

    Coralie, libraire Charlemagne Hyères


  • Conseillé par
    23 août 2023

    1939-1945

    La narratrice est la fille de Lucie, une célèbre propagandiste nazi française.

    Enfant, la narratrice s’interroge sur le gynécée formée par sa mère, sa tante, sa grand-mère : l’ambiance est joyeuse mais certaines phrases sont dites à mots couverts.

    J’ai aimé suivre la progression des découvertes de la fille de Lucie sur sa mère : pourquoi ce gynécée ? pourquoi certains prénoms sont dits à voix basses ?

    Et puis qui était Friedrich ? Petit à petit l’autrice éclaire le passé de sa mère un peu fantasque qui fait fit du code de la route dans sa vielle 2 CV ; emmène ses enfants à l’école quand elle y pense.

    J’ai aimé découvrir la vie de Lucie pendant l’Occupation, deviner son métier de propagandiste, la voir partir aux Etats-Unis quand le vent tourne, apprendre qu’elle va se remarier et comment elle va élever ses enfants.

    Découvrir l’oncle Raphaël qui se sera bien servit pour se meubler dans les appartements vides ; qui créera un célèbre festival Mozart sur la côte d’Azur pour faire oublier sa collaboration.

    J’ai découvert une femme, Lucie, pour qui la vie s’était arrêtée en 1944 à la mort de son amour Friedrich (devenu Frédéric).

    J’ai eu de la peine pour celle qui vivra par la suite sa vie au Subjonctif2 allemand : comme si.

    J’ai aimé que le récit soit mené tambour battant, m’entrainant à la suite de la vie de Lucie sans temps morts.

    Mais je dois avouer que je pense qu’il ne m’en restera pas grand chose d’ici quelques semaines.

    Une citation :

    Et là où le français emploierait un conditionnel, à la façon du langage des enfants qui se figurent des mondes imaginaires, avec le subjonctif2 on reste perché dans le délire sans jamais en redescendre. (p.182)

    L’image que je retiendrai :

    Celle de Lucie se résolvant à brûler les affiches de propagande qu’elle a aidé à créer.